Curieuse histoire que celle de ce poème d' Alcools! En 1907 Apollinaire écrivit un conte L'Obituaire et, six ans plus tard, il découpa sa prose en 218 vers libres (33 strophes) non ponctués qu'il fit paraître, inédits, dans une revue sous le titre La Maison des morts. Sa rêverie tire des morts des ténèbres, les promène dans la ville, s'embarque avec eux, accueille d'autres vivants, se livre à des danses macabres et écoute des dialogues amoureux entre vivants et morts… Le même énoncé, transformé typographiquement, produit à la lecture un texte à la fois identique et autre: « Bientôt, je restai seul avec ces morts qui s'en allaient tout droit au cimetière où, dans l'obituaire, je les reconnus: couchés, immobiles et bien vêtus, attendant la sépulture derrière les vitrines. » ( L'Obituaire) « Bientôt je restai seul avec ces morts Qui s'en allaient tout droit Au cimetière Où Sous les Arcades Je les reconnus Couchés Immobiles Et bien vêtus Attendant la sépulture derrière les vitrines » ( La Maison des morts) Consulter la version texte du livre audio.
La Maison Des Morts Apollinaire 5
La maison des morts l'encadrait comme un cloître. A l'intérieur de ses vitrines, Pareilles à celles des boutiques de modes. Au lieu de sourire debout Les mannequins grimaçaient pour l'éternité. Arrivé à Munich depuis quinze ou vingt jours. J'étais entré pour la première fois et par hasard, Dans ce cimetière presque désert. Et je claquais des dents Devant toute cette bourgeoisie. Exposée et vêtue le mieux possible En attendant la sépulture. Soudain, Rapide comme ma mémoire. Les yeux se rallumèrent De cellule vitrée en cellule vitrée. Le ciel se peupla d'une apocalypse Vivace Ce poème est d'une part très moderne. En effet, on peut le voir grâce à la forme. Celui-ci à une forme libre, ne possède pas de rimes et pas de ponctuation. De plus, Apollinaire innove car ce poème à connus un changement de forme. Au départ il était sous forme d'un compte. Puis à été séparé en plusieurs strophe et vers. C'est donc de part ce changement que ce poème ne possède pas de rimes. (Changer de diapo) On peut aussi retrouver dans ce poème des termes qui nous renvoie à la modernité.
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Lionel Follet, «Apollinaire entre vers et prose de "L'Obituaire" à "La Maison des morts"»
Dans La maison des morts, «sans envie ni rancune, le poète contemple avec tendresse les amants heureux, les dépeignant dans des attitudes romantiques. »
Claire Daudin, Guillaume Apollinaire, Alcools, Bréal, 1998.
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La maison des morts enferme comme dans un cloître le cimetière comme pour le préserver de l'extérieur. S'agirait-il d'empêcher les morts de s'enfuir du cimetière? De protéger les morts de la malveillance des vivants? Commerce: « commerce », « vitrines », « boutiques de mode », « sourire debout », « mannequins »: le champ lexical tend à assimiler cette énigmatique maison des morts à un commerce, celui des pompes funèbres peut-être. « Et je claquais des dents »: Le narrateur est en terre froide. On peut claquer des dents de froid, de fièvre ou devant la mort. Ici, c'est « Devant toute cette bourgeoisie / Exposée et vêtue le mieux possible / en attendant la sépulture ». C'est que tout bourgeois qu'ils semblent être, ils n'en sont pas moins morts, nus à la terre. Ces dents qui claquent font écho aux grimaces pour l'éternité que font les mannequins des vitrines (cf « Les mannequins grimaçaient pour l'éternité »). C'est que les objets tendent à la synchronie, même s'ils finissent par s'user, se perdre, se corrompre, se dissoudre.
La Maison Des Morts Apollinaire Explication
De cette vie antérieure, de cette vie « antique » reviennent alors « mille mythologies immobiles », des figures, des légendes, de quoi réveiller ces morts qui « accostèrent » le narrateur « avec des mines de l'autre monde ». « Accostèrent »: Accoster, c'est prendre pied sur la côte, arrimer son navire à la côte. Le narrateur est « accosté » par des surgissants de l'autre monde. « leur vie passée »: Les morts « observaient » leur ombre « comme si véritablement c'eût été leur vie passée ». La vie passée des morts serait donc une vie d'ombre. L'adverbe « véritablement » (cf "comme si véritablement / C'eût été leur vie passée") semble remettre en cause cette impression, comme si les morts ne se définissaient pas seulement par l'ombre dont ils seraient tissés. « Le ciel et la terre perdirent / leur aspect fantasmagorique »: La fantasmagorie est une façon d'apparaître. La maison des morts est un poème narratif. Apollinaire quitte donc cette fantasmagorie de la terre et du ciel vivaces et apocalyptiques pour une autre rêverie: celle de la rencontre des morts et des vivants.
Numérotation et titre [ modifier | modifier le code]
L'épisode est composé de deux parties. Ce sont les épisodes 39 et 40 de la série et ils appartiennent à la deuxième saison (épisodes 19 et 20 de la saison). Les titres originaux et français de l'épisode sont restés exactement les mêmes que ceux des livres. Différences roman /traduction/épisode [ modifier | modifier le code]
Les noms des personnages sont modifiés dans la traduction française du roman. Anna et Jimmy s'appellent Amanda et Josh en Américain, de même pour Eric le veilleur dont le nom original est Ray. Le nom de la ville, Tombstone s'appelle Dark Falls dans la version originale et on parle de la vallée de l'ombre dans l'épisode français de la série. À la fin du livre, les morts-vivants fondent lorsqu'un arbre qui faisait de l'ombre tombe. Dans le film, les morts-vivants fondent quand Amanda et Josh arrachent des planches de bois qui recouvraient des fenêtres. Le veilleur, dans le film, est éliminé en même temps que les autres morts lors de la lutte finale alors que dans le roman, il fond lorsque Jimmy pointe une lampe halogène sur lui.
la bague était brisée Que s'ils étaient d'argent ou d'or D'émeraude ou de diamant Seront plus clairs plus clairs encore Que les astres du firmament Que la lumière de l'aurore Que vos regards mon fiancé Auront meilleure odeur encore Hélas!